La loi, c'est la loi, de wet is de wet, mais parfois, il faut changer
la loi, quand elle est mauvaise, sinon on en serait encore à l'esclavage
Daniel Alliët, curé de l'église du Béguinage
Daniel Alliët, curé de l'église du Béguinage
Tout a commencé le 26 septembre...
Ce jour-là, sous le choc du récit de la manifestation violemment réprimée la veille, je me rends
au 127 de la rue du Trône, prendre des nouvelles des quatre cents
Afghans qui occupent le bâtiment depuis trois semaines... Lorsque
j'arrive sur place, leur expulsion est en cours. Sur le trottoir,
Afghans, sympathisants, journalistes et badauds assistent au spectacle,
médusés et impuissants, choqués et malheureux. Même ce policier semble
se poser des questions sur la besogne qu'on lui fait faire
aujourd'hui...
Quelques jours plus tôt, Yvan Mayeur, alors Président du Samusocial et du CPAS de la Ville de Bruxelles s'était indigné dans la presse : cette occupation était une « violence envers les sdf et ceux qui s'en occupent », une « catastrophe pour le plan froid de cet hiver »
une procédure avait donc été lancée pour faire expulser les Afghans.
Pourtant la veille, le Samusocial renonce au bâtiment mais pas à l’expulsion, une expulsion désormais illégale…
La loi, c'est la loi. De wet is de wet.
30 septembre, expulsion de l'Eglise Sainte-Croix
Chassés de la rue du Trône, les Afghans pensent pouvoir trouver refuge à l'église Sainte-Croix où, il y a dix ans, ils avaient déjà mené une action collective. Mais le nouveau curé de la paroisse ne l'entend pas de cette oreille...
Les policiers, qui n'apprécient pas d'être photographiés, sont nerveux. Photographier un policier dans l'exercice des fonctions serait "illégal" et « Dégagez » se traduit par « Raus »
Pourtant, malgré son arrogance, ce policier se trompe lorsqu'il invoque son droit à l'image: « "L’argument de la vie privée ou du droit à l’image ne tient pas face au droit de contrôle démocratique (...)." On précisera que "cela pourra être invoqué aussi bien pour les journalistes que par toute personne remplissant un tel rôle." (Olivier Stein, avocat spécialisé dans les affaires de violence policière).
La loi, c'est la loi. De wet is de wet.
Les Afghans repartiront par la porte arrière de l'église, à la recherche d'un nouvel abri... Après quelques nuits passées dans une salle de sport de l'ULB, ils occupent un ancien bâtiment de l'Onem, chaussée de Charleroi.
Regarde papa, je suis en prison...
Un de mes premiers amis afghans, c'est le papa de ce petit garçon. Il a laissé un commentaire, sur mon mur Facebook : C'est mon fils, et quand il a vu la photo il a dit : Regarde, je suis en prison...
Ce jour-là, des policiers envoyés par Charles Picqué, bourgmestre de Saint-Gilles, tentent une nouvelle fois de déloger (=expulser) les Afghans, mais des sympathisants arrivés sur place font échouer cette tentative. Aucun d'eux ne peut cependant entrer dans le bâtiment, ni aucun Afghan en sortir, et c'est à travers des grilles de chantier qu'on fait passer du pain, de l'eau, des fruits... ou qu'on lit l'histoire de Blanche-Neige et les Sept Nains à cet enfant. Et en dépit des circonstances, les Afghans continuent de sourire devant les marques de soutien.
La loi, c'est la loi. De wet is de wet.
Quelques jours plus tard, les Afghans retournent dans le bâtiment de la rue du Trône, les manifestations se poursuivent.
22 octobre, charge policière brutale
Il en dit long, le regard de cette conductrice arrêtée au feu rouge, lorsqu'elle assiste à cette scène... Et encore, elle ignore qu'avant cela, alors que les Afghans faisaient un sitting sans aucune violence, il y a eu charge policière et gaz lacrymogènes projetés indifféremment dans les yeux des femmes, des enfants, des hommes, jeunes et moins jeunes, elle ne sait pas qu'un commissaire a serré le cou d'un Afghan pendant de longues secondes, et que lorsqu'on lui a crié de faire au moins sortir du cercle les femmes et les enfants, un policier a répondu : Je ne vois ici ni femmes ni enfants, je ne vois que des animaux...
« Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres. » (George Orwell, La Ferme des animaux)
Interpelé sur les violences policières qui avaient déjà eu lieu un mois plus tôt, au même endroit, l'(ex-) Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Freddy Thielemans, justifiait le fond et la forme de l'intervention, signalant au passage « qu'il n'acceptait pas que des adultes utilisent des enfants comme boucliers humains, dans des manifestations dont ils ne comprennent même pas le sens » ...
Et le débat de faire rage : les enfants dans les manifestations, pour ou contre ? Comment n'y avions-nous pas pensé, mais contre bien sûr, et il faut être inconscient pour manifester avec des enfants ! Sauf que quand les enfants ne viennent pas et qu'ils restent avec les mamans, la police est nerveuse et pense qu'il se prépare un mauvais coup... Quoi qu'ils fassent, ce n'est jamais bien, finalement.
Et puis quoi, pas d'enfants dans les manifestations, et demain ? Pas de femmes non plus ? Et pendant qu'on y est, éliminons aussi les anciens, incapables de courir. Et un jour, il n'y aura plus que des manifestations avec, face à face, des hommes en âge de combattre et on appellera ça la guerre !
L'église du Béguinage
« Quand je fais l'aumône à un pauvre, on dit que je suis un Saint. Quand je demande pourquoi il est pauvre, on me traite de communiste. »
Cette phrase de Dom Helder Camara, évêque brésilien (1909-1999), Daniel Alliët, curé de la paroisse du Béguinage où les Afghans ont trouvé refuge, la cite souvent. Et cette question, lancinante, est toujours la même, que le pauvre soit belge, tchèque ou chinois. Ou qu'il soit Afghan et sans papiers.
On pourrait aussi se demander pourquoi le réfugié afghan a fui son pays. Pourquoi le site du Ministère des Affaires étrangères renseigne que tout voyage en Afghanistan est à proscrire en raison de la dangerosité de ce pays, et pourquoi il serait sûr pour les Afghans qu'on y renvoie. Pourquoi ce pays serait divisé en zones sûres et non sûres, alors qu'on sait que la situation y est globalement instable partout ? Pourquoi Kaboul est considérée comme une ville sûre alors qu'un attentat y a encore fait 13 morts, il y a une quinzaine de jours ? Pourquoi l'aéroport se trouve aux mains de l'armée belge, puisque Kaboul est sûre ?
Pourquoi Aref a-t-il été tué, peu de temps après son retour, dans une zone réputée sûre ? Et par qui ?
Freddy Roosemont, Directeur de l’Office des Etrangers
a résolu cette question d’une façon subtile et qui en dit long sur son
état d’esprit : « Ça, on ne sait pas dire mais bon, tous les Afghans
sont un peu extrémistes, je pense ! »
Monsieur Roosemont se croyait sans doute au Café du
Commerce, mais il était à l’église du Béguinage, certes, pas pour une
discussion, mais pour une séance d’information au cours de laquelle il a
distribué aux Afghans des cartes postales sur le «retour volontaire».
Si c'était à refaire, nous recommencerions !
Et dire qu'Aref, comme la plupart des Afghans sans papiers aujourd'hui, travaillait, payait ses impôts, faisait tourner l'économie du pays... avant qu'une administration bornée dirigée par un personnage inculte et sans classe ne lui refuse son statut de réfugié !
Et dire qu'on renvoie des gens vers un pays en guerre, tandis qu'on déroule le tapis rouge sous les pieds des exilés fiscaux, acteurs sur le retour et amis des dictateurs de l'ex-URSS, que l'on s'empresse de faire citoyens d'honneur, quand ce ne sont pas carrément des mafieux qui viennent ici blanchir leur argent sale et obtiennent même la nationalité belge, avec l'aide de nos politiques...
La loi, c'est la loi. De wet is de wet.
Quelle loi ? La loi du plus fort qui écrase le faible ? Celle du riche qui a tous les droits et le pauvre, aucun ? La loi de la jungle, en somme, la spéculation en plus...
Quelle loi ? La loi du plus fort qui écrase le faible ? Celle du riche qui a tous les droits et le pauvre, aucun ? La loi de la jungle, en somme, la spéculation en plus...
Et dire que nos responsables politiques n'ont plus aujourd'hui pour seule boussole de leur programme (ne parlons même pas de projet de société!) que les sondages d'opinion sur lesquels ils surfent entre un effet d'annonce, un article people et une fête populaire où ils vont serrer des mains... Que Maggie De Block caracole en tête des sondages et c'est tout le gouvernement qui sourit ! Toutes les voix qu'elle récolte sont des voix qui n'iront pas à la N-VA et ces messieurs dames garderont leur précieux poste de Ministre, alors quoi, ces 450 Afghans sans statut, quelle importance, après tout !
L'important, c'est de rester au pouvoir et de ne parler « Droits de l'Homme » que lorsqu'il s'agit de rendre hommage à des causes lointaines, dans le temps ou dans l'espace, ou à des disparus, comme il y a quelques jours, quand Elio di Rupo, Rudy Demotte, Kris Peeters et Didier Reynders se rendaient aux obsèques de Nelson Mandela, le 10 décembre, Journée internationale des Droits de l'Homme.
Ce jour-là, à 6 heures du matin, un réfugié Agfhan, détenu en centre fermé depuis 4 mois, se faisait expulser vers Kaboul. Ce jour-là, deux des grévistes de la faim par solidarité avec les Afghans en étaient à leur 18ème jour de grève...
Le tout dans le silence assourdissant des médias.
Ce jour-là, à 6 heures du matin, un réfugié Agfhan, détenu en centre fermé depuis 4 mois, se faisait expulser vers Kaboul. Ce jour-là, deux des grévistes de la faim par solidarité avec les Afghans en étaient à leur 18ème jour de grève...
Le tout dans le silence assourdissant des médias.
« Si je savais quelque chose utile à ma famille et
qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais
quelque chose utile à ma patrie, et qui fût préjudiciable à l’Europe, ou
bien qui fût utile à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je le
regarderais comme un crime. »
(Montesquieu, 1689-1755).
(photo Laurence Vray)
Oui je sais, aujourd'hui, il vaut mieux citer des stars éphémères de la télé-réalité si l'on veut faire le buzz et/ou gagner des intentions de votes, récolter des like sur Facebook ou encore, être retweeté en 140 caractères maximum, dont 4 pour écrire « LOL! »
Mais voilà, le but dans la vie n'est pas de faire le buzz... et si nous voulons que ce monde ressemble encore à quelque chose demain, si nous voulons continuer de donner des leçons de civilisation aux autres, il faudra bien qu'un jour, on arrête de se vautrer dans ce que l'être humain produit de plus stupide et qu'on élève un tant soit peu le débat au-dessus du niveau des pitreries auxquelles certains estiment devoir se soumettre pour grappiller quelques voix!
Cette fillette afghane, qui me regarde, souriante, confiante, bienveillante même, est
aujourd'hui l'otage de vos calculs électoraux et de vos tentatives de séduction au rabais de votre électorat. Oh, bien sûr, on
n'expulse plus les familles, c'est vrai. Mais on retire aux parents le droit de travailler pour nourrir leurs enfants, leur donner un
toit, leur permettre d'aller à l'école pour s'instruire, ou à l'hôpital, quand ils sont malades...
Comble de la lâcheté et du cynisme de l'Etat belge qui laisse aux parents la responsabilité d'un inimaginable « retour volontaire » vers un pays en guerre.
Comble de la lâcheté et du cynisme de l'Etat belge qui laisse aux parents la responsabilité d'un inimaginable « retour volontaire » vers un pays en guerre.
La loi, c'est la loi. De wet is de wet.
Quelle loi ? Celle de Ponce Pilate ?
A combien d'intentions de votes estimez-vous la vie de cette fillette et des 450 Afghans qui, comme elle, n'ont pas de statut ?
Quelle loi ? Celle de Ponce Pilate ?
A combien d'intentions de votes estimez-vous la vie de cette fillette et des 450 Afghans qui, comme elle, n'ont pas de statut ?
Jusqu'à quelles limites pousserez-vous l'inacceptable avant de vous réveiller en contemplant les dégâts ?
Pour les grévistes de la faim, solidaires, généreux, déterminés, le temps presse !
Pour une société vivable, il est presque trop tard : la vague brune est déjà là et pour la contrer avec des arguments, plutôt que de prétendre l'amadouer par la séduction, les rangs sont clairsemés !
Et c'est bien plus que le sort des Afghans, qui se joue aujourd'hui, car si nous acceptons de laisser passer cette injustice, ces violences policières, ces intimidations de citoyens solidaires, ces applications des lois à géométrie variable... c'est la porte ouverte à toutes les dérives. Pour tous, par étapes.
Nous ne sommes peut-être pas nombreux mais tout de même, nous sommes plus que quelques uns à dire non sans conditions à cette société qui dérape, et chaque jour un peu plus à soutenir les Afghans et leurs revendications.
Et tandis que votre nez est collé au guidon des élections, nous préparons une fête avec les Afghans. Le 18 décembre, au Béguinage, Il y aura de la musique, des sourires, des rencontres, de l'espoir...
Et quoiqu'il advienne, au soir de cette fête,
nous nous endormirons le coeur dans les étoiles.
They keep singing !
Mises à jour
26/12/2013
Le 22 décembre, au terme de 3 jours d'une marche de 70 km entre Bruxelles et Mons, nous sommes allés rendre visite sur ses terres au Premier Ministre, Elio Di Rupo, et c'est en chantant Bella Ciao que nous sommes entrés dans les rues de Mons.
26/12/2013
Le 22 décembre, au terme de 3 jours d'une marche de 70 km entre Bruxelles et Mons, nous sommes allés rendre visite sur ses terres au Premier Ministre, Elio Di Rupo, et c'est en chantant Bella Ciao que nous sommes entrés dans les rues de Mons.
Après une nuit passée au pied de l'Hôtel de Ville, dans des tentes ou à même le sol, nous avons obtenu la promesse d'une rencontre avec le Premier Ministre. De maigres propositions ont été avancées, préconisant la réintroduction de demandes individuelles.
Lors d'une prochaine marche programmée du 11 au 13 janvier 2014, nous repartirons vers Gand, en Flandre, pour aller à la rencontre de la population, dans le même esprit d'ouverture au dialogue que nous avons initié jusqu'ici.
20/01/2014
Et l'aventure continue ! Toujours en marchant, en chantant et en dansant, nous avons traversé des villes et des villages pour rejoindre Gand.
Et nous nous demandions finalement si les habitants des maisons cossues de certains lotissements, dont parfois, les rideaux se fermaient sur notre passage, connaissaient simplement leurs voisins immédiats. Alors les Afghans, vous pensez...
Dans les villes et les quartiers plus modestes, les signes de soutien et de sympathie étaient nombreux. L'accueil à Affligem, Wetteren et Gand, par les comités de soutien et par les autorités, ainsi que le soutien de Monseigneur Léonard, appelant les politiques à un moratoire sur les expulsions vers l'Afghanistan, tout cela faisait chaud au coeur !
On continue... et puis surtout On lâche rien !
Dans les villes et les quartiers plus modestes, les signes de soutien et de sympathie étaient nombreux. L'accueil à Affligem, Wetteren et Gand, par les comités de soutien et par les autorités, ainsi que le soutien de Monseigneur Léonard, appelant les politiques à un moratoire sur les expulsions vers l'Afghanistan, tout cela faisait chaud au coeur !
On continue... et puis surtout On lâche rien !
02/04/2014
Dans l'attente des décisions, les familles sont aujourd'hui dans des centres d'hébergements, ce qui pour elles, et particulièrement pour les enfants, constitue un répit après des mois d'une occupation éprouvante. Quant aux hommes seuls, la plupart sont restés à l'église du Béguinage. Peu à peu, les réponses à leurs nouvelles demandes commencent à arriver, positives pour certains, négatives pour d'autres...
Mais les revendications n'ont pas changé et c'est bien une solution collective que les Afghans réclament, compte tenu du dangers qu'ils encourent tous s'ils devaient retourner dans leur pays, en guerre depuis 35 ans et aujourd'hui en proie à un regain d'instabilité, à l'approche des élections présidentielles.
Nous le savons, cette lutte est politique, mais elle se situe aussi sur le plan des mentalités... et il faut se battre au quotidien contre les idées reçues, engendrées bien souvent par l'ignorance qui, à son tour, engendre la peur et alimente le rejet de "l'Autre".
Cet Autre qu'il est si confortable d'accabler de tous les maux, quand on le connaît peu, mal, voire pas du tout...
Et c'est pour résister à cette ignorance que les Citoyens solidaires restent mobilisés et vous convientb à un Festival de culture afghane, le samedi 5 et dimanche 6 avril, à Mons (Maison Folie, 8 rue des Arbalétriers).
09/05/2014
ManiFête pour l'église du Béguinage qui reste « l'église des pauvres » en plein coeur de la Ville et soirée pour une Europe plus solidaire !
Vidéo : Les cerfs-volant de Kaboul sont au Béguinage !
Durant toute la semaine, les Afghans ont préparé la ManiFÊTE, confectionné des cerfs-volants (Goudi Parân, ils sont maîtres en la matière), répété des chansons, et le jour-même, préparé un plat typique, chanté, ri et dansé. Une réussite, un moment magique, un de plus !
Vidéo : On lâche rien !!
Le collectif des Afghans demande :
* Un moratoire sur les expulsions en Afghanistan
* Un permis de séjour pour l’ensemble des ressortissants afghans présents sur le territoire belge
* Une enquête indépendante sur la situation en Afghanistan
* Une révision de la politique migratoire belge
* La libération des camarades afghans détenus en centres fermés.
* Le retour en Belgique des afghans expulsés
Dans l'attente des décisions, les familles sont aujourd'hui dans des centres d'hébergements, ce qui pour elles, et particulièrement pour les enfants, constitue un répit après des mois d'une occupation éprouvante. Quant aux hommes seuls, la plupart sont restés à l'église du Béguinage. Peu à peu, les réponses à leurs nouvelles demandes commencent à arriver, positives pour certains, négatives pour d'autres...
Mais les revendications n'ont pas changé et c'est bien une solution collective que les Afghans réclament, compte tenu du dangers qu'ils encourent tous s'ils devaient retourner dans leur pays, en guerre depuis 35 ans et aujourd'hui en proie à un regain d'instabilité, à l'approche des élections présidentielles.
Nous le savons, cette lutte est politique, mais elle se situe aussi sur le plan des mentalités... et il faut se battre au quotidien contre les idées reçues, engendrées bien souvent par l'ignorance qui, à son tour, engendre la peur et alimente le rejet de "l'Autre".
Cet Autre qu'il est si confortable d'accabler de tous les maux, quand on le connaît peu, mal, voire pas du tout...
Et c'est pour résister à cette ignorance que les Citoyens solidaires restent mobilisés et vous convientb à un Festival de culture afghane, le samedi 5 et dimanche 6 avril, à Mons (Maison Folie, 8 rue des Arbalétriers).
09/05/2014
ManiFête pour l'église du Béguinage qui reste « l'église des pauvres » en plein coeur de la Ville et soirée pour une Europe plus solidaire !
Vidéo : Les cerfs-volant de Kaboul sont au Béguinage !
Vidéo : On lâche rien !!
Le collectif des Afghans demande :
* Un moratoire sur les expulsions en Afghanistan
* Un permis de séjour pour l’ensemble des ressortissants afghans présents sur le territoire belge
* Une enquête indépendante sur la situation en Afghanistan
* Une révision de la politique migratoire belge
* La libération des camarades afghans détenus en centres fermés.
* Le retour en Belgique des afghans expulsés
Nous sommes tous des réfugiés Afghans...
Jawadjanh a quitté l'Afghanistan à l'âge de 6
ans, avec ses parents. Il n'a plus, dans ce pays, que des cousins
éloignés qu'il n'a pour ainsi dire jamais connus. Il souffre
d'épilepsie et c'est d'ailleurs pour des raisons médicales que le vol de
la semaine dernière avait été annulé (reporté). Il faut croire qu'entretemps, il est guéri, puisqu'il a été expulsé ce mardi 28 janvier au matin...
Quant à cet homme qui préfère ne pas montrer son visage, il a été blessé aux mains lors d'un
attentat qui a fait sept morts.
Mais pour le CGRA, son témoignage n'est pas crédible...
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Liens
Les pierres bleues : documentaire de Philippe Jadin
Claude Semal se mêle des Afghans, par Alain de Halleux
Ballade de Noël de Noé Preszow
Afghans in Brussels : They keep singing !
Photos : Série de portraits d'Afghans, par Laurence Vray
Ballade de Noël de Noé Preszow
Afghans in Brussels : They keep singing !
Photos : Série de portraits d'Afghans, par Laurence Vray
Le site 450 Afghans sans statut
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Ce texte a été envoyé aux politiques dont les adresses suivent, avec ce préambule :
Mesdames, Messieurs les Ministres, Député(e)s à la Chambre et au Sénat, Bourgmestres, échevin(e)s, conseillères et conseillers communaux.
Peut-être prendrez-vous le temps et la peine de lire ce récit où il est question de dignité humaine et où des vies sont en jeu. Si vous prenez ce temps, vous ne pourrez plus dire :
« Nous ne savions pas »...
C'est tout ce que j'espère de cette lettre.
Adresses mail :
info@premier.fed.be, contact.reynders@diplobel.fed.be, info@vandelanotte.fed.be, info@ministredespensions.be, milquet@ibz.fgov.be, contact@mr.be, info@ckfin.minfin.be, info@laurette-onkelinx.be, kabinet@mod.mil.be philippe.close@brucity.be, Mohamed.Ouriaghli@brucity.be, els.ampe@brucity.be, cabinet.a.elktibi@brucity.be, cabinet.g.coomans@brucity.be, ans.persoons@brucity.be, malika.abbad@groen.be, fadibabxl@hotmail.com, jean-marie.amand@brucity.be, amranimustafa9@gmail.com, cbarzin@hotmail.com, mboukantar@hotmail.com, christian.ceux@brucity.be, cabinet.ph.close@brucity.be, derbaki@skynet.be, bart.dhondt@groen.be, elhammoudi@yahoo.fr, elhamrouni7126@yahoo.fr, ergenyusuf@hotmail.com, hamzafassi@gmail.com, mica.francois@gmail.com, zoubida.jellab@numericable.be, catherine.lemaitre@gmail.com, naimamaati@hotmail.com, maingainfabian@hotmail.com, pres.1000@cpasbru.irisnet.be, mounia_mejbar@hotmail.com, info@joellemilquet.be, fatima.moussaoui@hotmail.com, marie.nagy@ecolo.be, alain.nimegeers@gmail.com, jacques.oberwoits@mos-law.com, rebeccaoverloop9@gmail.com, frederique.ries@europarl.europa.eu, claudine.dussart@skynet.be, moureaux@senators.senate.be, fatma.pehlivan@vlaamsparlement.be, freya.piryns@groen.be, jan.roegiers@vlaamsparlement.be, saidi@senators.senate.be, louis.siquet@skynet.be, cecile.thibaut@ecolo.be, secretariat@dominiquetilmans.be, mieke.vogels@vlaamsparlement.be, fabiennewinckel@yahoo.fr, zrihen@senators.senate.be, debethune@presidium.senate.be, ancbert@gmail.com, arena@senators.senate.be, beke@senators.senate.be, bellot@senators.senate.be, hassan.bousetta@gmail.com, brotchi@senators.senate.be, cheron@senators.senate.be, info@dirkclaes.be, daems@senators.senate.be, defraigne@senators.senate.be, delperee@senators.senate.be, bourgmestre.demeyer@liege.be, info@gdeprez.be, leona.detiege@euphonynet.be, dalila.douifi@s-p-a.be, andre@andredubus.be, benoit.hellings@ecolo.be, jean.francois.istasse@skynet.be, zakia.khattabi@ecolo.be, freddy.thielemans@brucity.be, info@charlespicque.be, faouzia.hariche@brucity.be, marion.lemesre@brucity.be, Cabinet.k.lalieux@brucity.be, mohammed.jabour@lachambre.be, christophe.lacroix@lachambre.be, karine.lalieux@lachambre.be, marie.claire.lambert@lachambre.be, alain.mathot@lachambre.be, yvan.mayeur@lachambre.be, laurence.meire@lachambre.be, linda.musin@lachambre.be, ozlem.ozen@lachambre.be, andre.perpete@lachambre.be, vincent.sampaoli@lachambre.be, franco.seminara@lachambre.be, manuella.senecaut@lachambre.be, eric.thiebaut@lachambre.be, bruno.vangrootenbrulle@lachambre.be, christiane.vienne@lachambre.be, hans.bonte@dekamer.be, maya.detiege@dekamer.be, david.geerts@dekamer.be, caroline.gennez@dekamer.be, meryame.kitir@dekamer.be, renaat.landuyt@dekamer.be, rosaline.mouton@dekamer.be, karin.temmerman@dekamer.be, bruno.tobback@dekamer.be, bruno.tuybens@dekamer.be, dirk.vandermaelen@dekamer.be, ann.vanheste@dekamer.be, peter.vanvelthoven@dekamer.be, ahmed.laaouej@psmail.be, paul.magnette@charleroi.be, courrier@philippe-mahoux.be, bertin.mampaka@mampaka.be, meyrem.almaci@dekamer.be, ronny.balcaen@lachambre.be, juliette.boulet@lachambre.be, eva.brems@dekamer.be, kristof.calvo@dekamer.be, wouter.de.vriendt@dekamer.be, zoe.genot@lachambre.be, muriel.gerkens@dekamer.be, daniel.bacquelaine@lachambre.be, david.clarinval@lachambre.be, philippe.collard@lachambre.be, valerie.debue@lachambre.be, francois.dedonnea@lachambre.be, corinne.depermentier@lachambre.be, olivier.destrebecq@lachambre.be, denis.ducarme@lachambre.be, philippe.goffin@lachambre.be, luc.gustin@lachambre.be, kattrin.jadin@lachambre.be, mariechristine.marghem@lachambre.be, charles.michel@lachambre.be, valerie.caverenne@lachambre.be, veronique.bonni@lachambre.be, colette.burgeon@lachambre.be, jean-marc.delizee@lachambre.be, laurent.devin@lachambre.be, isabelle.emmery@lachambre.be, julie.fernandez@lachambre.be, andre.flahaut@lachambre.be, andre.frederic@lachambre.be, olivier.chastel@chastel.fed.be, info@wathelet.fed.be, courard@minsoc.fed.be, info@servais.belgium.be, info.maggiedeblock@ibz.fgov.be, info@deconinck.belgium.be, jenne.depotter@dekamer.be, roel.deseyn@dekamer.be, carl.devlies@dekamer.be, leen.dierick@dekamer.be, gerald.kindermans@dekamer.be, nahima.lanjri@dekamer.be, nathalie.muylle@dekamer.be, gerda.mylle@dekamer.be, bercy.slegers@dekamer.be, raf.terwingen@dekamer.be, steven.vanackere@dekamer.be, jef.vandenbergh@dekamer.be, liesbeth.vanderauwera@dekamer.be, nik.vangool@dekamer.be, stefaan.vercamer@dekamer.be, kristof.waterschoot@dekamer.be, josy.arens@lachambre.be, christophe.bastin@lachambre.be, christian.brotcorne@lachambre.be, georges.dallemagne@lachambre.be, benoit.dreze@lachambre.be, catherine.fonck@lachambre.be, joseph.george@lachambre.be, benoit.lutgen@lachambre.be, jeanne.nyanga-lumbala@lachambre.be,