vendredi 13 décembre 2013

Puisque les mots seuls ne suffisent plus, essayons avec des images...

  
La loi, c'est la loi, de wet is de wet, mais parfois, il faut changer la loi, quand elle est mauvaise, sinon on en serait encore à l'esclavage
Daniel Alliët, curé de l'église du Béguinage

Tout a commencé le 26 septembre...

 

Ce jour-là, sous le choc du récit de la manifestation violemment réprimée la veille, je me rends au 127 de la rue du Trône, prendre des nouvelles des quatre cents Afghans qui occupent le bâtiment depuis trois semaines... Lorsque j'arrive sur place, leur expulsion est en cours. Sur le trottoir, Afghans, sympathisants, journalistes et badauds assistent au spectacle, médusés et impuissants, choqués et malheureux. Même ce policier semble se poser des questions sur la besogne qu'on lui fait faire aujourd'hui...

Quelques jours plus tôt, Yvan Mayeur, alors Président du Samusocial et du CPAS de la Ville de Bruxelles s'était indigné dans la presse : cette occupation était une « violence envers les sdf et ceux qui s'en occupent », une  « catastrophe pour le plan froid de cet hiver »
une procédure avait donc été lancée pour faire expulser les Afghans.


Pourtant la veille, le Samusocial renonce au bâtiment mais pas à l’expulsion, une expulsion désormais illégale…

La loi, c'est la loi. De wet is de wet. 


 30 septembre, expulsion de l'Eglise Sainte-Croix


Chassés de la rue du Trône, les Afghans pensent pouvoir trouver refuge à l'église Sainte-Croix où, il y a dix ans, ils avaient déjà mené une action collective. Mais le nouveau curé de la paroisse ne l'entend pas de cette oreille... 

Les policiers, qui n'apprécient pas d'être photographiés, sont nerveux.  Photographier un policier dans l'exercice des fonctions serait "illégal" et « Dégagez » se traduit par « Raus » 
Pourtant, malgré son arrogance, ce policier se trompe lorsqu'il invoque son droit à l'image: « "L’argument de la vie privée ou du droit à l’image ne tient pas face au droit de contrôle démocratique (...)." On précisera que "cela pourra être invoqué aussi bien pour les journalistes que par toute personne remplissant un tel rôle." (Olivier Stein, avocat spécialisé dans les affaires de violence policière). 

La loi, c'est la loi. De wet is de wet.



Les Afghans repartiront par la porte arrière de l'église, à la recherche d'un nouvel abri... Après quelques nuits passées dans une salle de sport de l'ULB, ils occupent un ancien bâtiment de l'Onem, chaussée de Charleroi.

 Regarde papa, je suis en prison...


Un de mes premiers amis afghans, c'est le papa de ce petit garçon. Il a laissé un commentaire, sur mon mur Facebook : C'est mon fils, et quand il a vu la photo il a dit : Regarde, je suis en prison...  
Ce jour-là, des policiers envoyés par Charles Picqué, bourgmestre de Saint-Gilles, tentent une nouvelle fois de déloger (=expulser) les Afghans, mais des sympathisants arrivés sur place font échouer cette tentative. Aucun d'eux ne peut cependant entrer dans le bâtiment, ni aucun Afghan en sortir, et c'est à travers des grilles de chantier qu'on fait passer du pain, de l'eau, des fruits... ou qu'on lit l'histoire de Blanche-Neige et les Sept Nains à cet enfant. Et en dépit des circonstances, les Afghans continuent de sourire devant les marques de soutien.


Ces policiers-là non plus ne veulent pas être photographiés. On me demande ma carte d’identité, on me menace de représailles si je publie la photo que je viens de prendre d’un collègue « et par ailleurs supérieur » (on aura sûrement de l’avancement). Je répète que ce n’est pas interdit, le dialogue tourne en boucle, je m’éloigne et continue de prendre des photos des Afghans…

La loi, c'est la loi. De wet is de wet.

Quelques jours plus tard, les Afghans retournent dans le bâtiment de la rue du Trône, les manifestations se poursuivent.  

22 octobre, charge policière brutale







  



Il en dit long, le regard de cette conductrice arrêtée au feu rouge, lorsqu'elle assiste à cette scène... Et encore, elle ignore qu'avant cela, alors que les Afghans faisaient un sitting sans aucune violence, il y a eu charge policière et gaz lacrymogènes projetés indifféremment dans les yeux des femmes, des enfants, des hommes, jeunes et moins jeunes, elle ne sait pas qu'un commissaire a serré le cou d'un Afghan pendant de longues secondes, et que lorsqu'on lui a crié de faire au moins sortir du cercle les femmes et les enfants, un policier a répondu : Je ne vois ici ni femmes ni enfants, je ne vois que des animaux...

« Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres. » (George Orwell, La Ferme des animaux) 

La loi, c'est la loi. De wet is de wet.

Interpelé sur les violences policières qui avaient déjà eu lieu un mois plus tôt, au même endroit, l'(ex-) Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Freddy Thielemans, justifiait le fond et la forme de l'intervention, signalant au passage « qu'il n'acceptait pas que des adultes utilisent des enfants comme boucliers humains, dans des manifestations dont ils ne comprennent même pas le sens » ... 


Et le débat de faire rage : les enfants dans les manifestations, pour ou contre ? Comment n'y avions-nous pas pensé, mais contre bien sûr, et il faut être inconscient pour manifester avec des enfants ! Sauf que quand les enfants ne viennent pas et qu'ils restent avec les mamans, la police est nerveuse et pense qu'il se prépare un mauvais coup... Quoi qu'ils fassent, ce n'est jamais bien, finalement.
Et puis quoi, pas d'enfants dans les manifestations, et demain ? Pas de femmes non plus ? Et pendant qu'on y est, éliminons aussi les anciens, incapables de courir. Et un jour, il n'y aura plus que des manifestations avec, face à face, des hommes en âge de combattre et on appellera ça la guerre ! 




 L'église du Béguinage


« Quand je fais l'aumône à un pauvre, on dit que je suis un Saint. Quand je demande pourquoi il est pauvre, on me traite de communiste. » 

Cette phrase de Dom Helder Camara, évêque brésilien (1909-1999), Daniel Alliët, curé de la paroisse du Béguinage où les Afghans ont trouvé refuge, la cite souvent. Et cette question, lancinante, est toujours la même, que le pauvre soit belge, tchèque ou chinois. Ou qu'il soit Afghan et sans papiers.

On pourrait aussi se demander pourquoi le réfugié afghan a fui son pays. Pourquoi le site du Ministère des Affaires étrangères renseigne que tout voyage en Afghanistan est à proscrire en raison de la dangerosité de ce pays, et pourquoi il serait sûr pour les Afghans qu'on y renvoie. Pourquoi ce pays serait divisé en zones sûres et non sûres, alors qu'on sait que la situation y est globalement instable partout ? Pourquoi Kaboul est considérée comme une ville sûre alors qu'un attentat y a encore fait 13 morts, il y a une quinzaine de jours ? Pourquoi l'aéroport se trouve aux mains de l'armée belge, puisque Kaboul est sûre ?
 

Pourquoi Aref a-t-il été tué, peu de temps après son retour, dans une zone réputée sûre ? Et par qui ?


Freddy Roosemont, Directeur de l’Office des Etrangers a résolu cette question d’une façon subtile et qui en dit long sur son état d’esprit : « Ça, on ne sait pas dire mais bon, tous les Afghans sont un peu extrémistes, je pense ! »

Monsieur Roosemont se croyait sans doute au Café du Commerce, mais il était à l’église du Béguinage, certes, pas pour une discussion, mais pour une séance d’information au cours de laquelle il a distribué aux Afghans des cartes postales sur le «retour volontaire».



Si c'était à refaire, nous recommencerions ! 


Et dire qu'Aref, comme la plupart des Afghans sans papiers aujourd'hui, travaillait, payait ses impôts, faisait tourner l'économie du pays... avant qu'une administration bornée dirigée par un personnage inculte et sans classe ne lui refuse son statut de réfugié ! 

Et dire qu'on renvoie des gens vers un pays en guerre, tandis qu'on déroule le tapis rouge sous les pieds des exilés fiscaux, acteurs sur le retour et amis des dictateurs de l'ex-URSS, que l'on s'empresse de faire citoyens d'honneur, quand ce ne sont pas carrément des mafieux qui viennent ici blanchir leur argent sale et obtiennent même la nationalité belge, avec l'aide de nos politiques...

La loi, c'est la loi. De wet is de wet. 

Quelle loi ? La loi du plus fort qui écrase le faible ? Celle du riche qui a tous les droits et le pauvre, aucun ?  La loi de la jungle, en somme, la spéculation en plus...

Et dire que nos responsables politiques n'ont plus aujourd'hui pour seule boussole de leur programme (ne parlons même pas de projet de société!) que les sondages d'opinion sur lesquels ils surfent entre un effet d'annonce, un article people et une fête populaire où ils vont serrer des mains... Que Maggie De Block caracole en tête des sondages et c'est tout le gouvernement qui sourit ! Toutes les voix qu'elle récolte sont des voix qui n'iront pas à la N-VA et ces messieurs dames garderont leur précieux poste de Ministre, alors quoi, ces 450 Afghans sans statut, quelle importance, après tout ! 

L'important, c'est de rester au pouvoir et de ne parler « Droits de l'Homme » que lorsqu'il s'agit de rendre hommage à des causes lointaines, dans le temps ou dans l'espace, ou à des disparus, comme il y a quelques jours, quand Elio di Rupo, Rudy Demotte, Kris Peeters et Didier Reynders se rendaient aux obsèques de Nelson Mandela, le 10 décembre, Journée internationale des Droits de l'Homme.
Ce jour-là, à 6 heures du matin, un réfugié Agfhan, détenu en centre fermé depuis 4 mois, se faisait expulser vers Kaboul. Ce jour-là, deux des grévistes de la faim par solidarité avec les Afghans en étaient à leur 18ème jour de grève...



Le tout dans le silence assourdissant des médias.

« Si je savais quelque chose utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie, et qui fût préjudiciable à l’Europe, ou bien qui fût utile à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je le regarderais comme un crime. » 
(Montesquieu, 1689-1755).

(photo Laurence Vray)

Oui je sais, aujourd'hui, il vaut mieux citer des stars éphémères de la télé-réalité si l'on veut faire le buzz et/ou gagner des intentions de votes, récolter des like sur Facebook ou encore, être retweeté en 140 caractères maximum, dont 4 pour écrire «  LOL! »

Mais voilà, le but dans la vie n'est pas de faire le buzz... et si nous voulons que ce monde ressemble encore à quelque chose demain, si nous voulons continuer de donner des leçons de civilisation aux autres, il faudra bien qu'un jour, on arrête de se vautrer dans ce que l'être humain produit de plus stupide et qu'on élève un tant soit peu le débat au-dessus du niveau des pitreries auxquelles certains estiment devoir se soumettre pour grappiller quelques voix!


Cette fillette afghane, qui me regarde, souriante, confiante, bienveillante même, est  aujourd'hui l'otage de vos calculs électoraux et de vos tentatives de séduction au rabais de votre électorat. Oh, bien sûr, on n'expulse plus les familles, c'est vrai. Mais on retire aux parents le droit de travailler pour nourrir leurs enfants, leur donner un toit, leur permettre d'aller à l'école pour s'instruire, ou à l'hôpital, quand ils sont malades...
Comble de la lâcheté et du cynisme de l'
Etat belge qui laisse aux parents la responsabilité d'un inimaginable « retour volontaire » vers un pays en guerre. 

La loi, c'est la loi. De wet is de wet. 
Quelle loi ? Celle de Ponce Pilate ? 

A combien d'intentions de votes estimez-vous la vie de cette fillette et des 450 Afghans qui, comme elle, n'ont pas de statut ? 
 

Jusqu'à quelles limites pousserez-vous l'inacceptable avant de vous réveiller en contemplant les dégâts ?  

 

Pour les grévistes de la faim, solidaires, généreux, déterminés, le temps presse ! 

Pour une société vivable, il est presque trop tard : la vague brune est déjà là et pour la contrer avec des arguments, plutôt que de prétendre l'amadouer par la séduction, les rangs sont clairsemés ! 

Et c'est bien plus que le sort des Afghans, qui se joue aujourd'hui, car si nous acceptons de laisser passer cette injustice, ces violences policières, ces intimidations de citoyens solidaires, ces applications des lois à géométrie variable... c'est la porte ouverte à toutes les dérives. Pour tous, par étapes.

Nous ne sommes peut-être pas nombreux mais tout de même, nous sommes plus que quelques uns à dire non sans conditions à cette société qui dérape, et chaque jour un peu plus à soutenir les Afghans et leurs revendications.


Et tandis que votre nez est collé au guidon des élections, nous préparons une fête avec les Afghans. Le 18 décembre, au Béguinage, Il y aura de la musique, des sourires, des rencontres, de l'espoir... 

Et quoiqu'il advienne, au soir de cette fête, 
nous nous endormirons le coeur dans les étoiles. 
They keep singing !
                                                                     
https://www.youtube.com/watch?v=iEr5ICWsO1w

Mises à jour

26/12/2013

Le 22 décembre, au terme de 3 jours d'une marche de 70 km entre Bruxelles et Mons, nous sommes allés rendre visite sur ses terres au Premier Ministre, Elio Di Rupo, et c'est en chantant Bella Ciao que nous sommes entrés dans les rues de Mons.


Après une nuit passée au pied de l'Hôtel de Ville, dans des tentes ou à même le sol, nous avons obtenu la promesse d'une rencontre avec le Premier Ministre. De maigres propositions ont été avancées, préconisant la réintroduction de demandes individuelles.

Lors d'une prochaine marche programmée du 11 au 13 janvier 2014, nous repartirons vers Gand, en Flandre, pour aller à la rencontre de la population, dans le même esprit d'ouverture au dialogue que nous avons initié jusqu'ici.

20/01/2014

Et l'aventure continue ! Toujours en marchant, en chantant et en dansant, nous avons traversé des villes et des villages pour rejoindre Gand. 

Et nous nous demandions finalement si les habitants des maisons cossues de certains lotissements, dont parfois, les rideaux se fermaient sur notre passage, connaissaient simplement leurs voisins immédiats. Alors les Afghans, vous pensez...
Dans les villes et les quartiers plus modestes, les signes de soutien et de sympathie étaient nombreux. L'accueil à Affligem, Wetteren et Gand, par les comités de soutien et par les autorités, ainsi que le soutien de Monseigneur Léonard, appelant les politiques à un moratoire sur les expulsions vers l'Afghanistan, tout cela faisait chaud au coeur ! 

On continue... et puis surtout On lâche rien !  

02/04/2014

Dans l'attente des décisions, les familles sont aujourd'hui dans des centres d'hébergements, ce qui pour elles, et particulièrement pour les enfants, constitue un répit après des mois d'une occupation éprouvante. Quant aux hommes seuls, la plupart sont restés à l'église du Béguinage. Peu à peu, les réponses à leurs nouvelles demandes commencent à arriver, positives pour certains, négatives pour d'autres...

Mais les revendications n'ont pas changé et c'est bien une solution collective que les Afghans réclament, compte tenu du dangers qu'ils encourent tous s'ils devaient retourner dans leur pays, en guerre depuis 35 ans et aujourd'hui en proie à un regain d'instabilité, à l'approche des élections présidentielles.

Nous le savons, cette lutte est politique, mais elle se situe aussi sur le plan des mentalités... et il faut se battre au quotidien contre les idées reçues, engendrées bien souvent par l'ignorance qui, à son tour, engendre la peur et alimente le rejet de "l'Autre".


Cet Autre qu'il est si confortable d'accabler de tous les maux, quand on le connaît peu, mal, voire pas du tout...

Et c'est pour résister à cette ignorance que les Citoyens solidaires restent mobilisés et vous convientb à un Festival de culture afghane, le samedi 5 et dimanche 6 avril, à Mons (Maison Folie, 8 rue des Arbalétriers).


09/05/2014

ManiFête pour l'église du Béguinage qui reste « l'église des pauvres »  en plein coeur de la Ville et soirée pour une Europe plus solidaire ! 

https://www.facebook.com/events/563192743800932

Vidéo : Les cerfs-volant de Kaboul sont au Béguinage ! 

Durant toute la semaine, les Afghans ont préparé la ManiFÊTE, confectionné des cerfs-volants (Goudi Parân, ils sont maîtres en la matière), répété des chansons, et le jour-même, préparé un plat typique, chanté, ri et dansé. Une réussite, un moment magique, un de plus ! 

Vidéo : On lâche rien !!



Le collectif des Afghans demande : 

* Un moratoire sur les expulsions en Afghanistan
* Un permis de séjour pour l’ensemble des ressortissants afghans présents sur le territoire belge
* Une enquête indépendante sur la situation en Afghanistan
* Une révision de la politique migratoire belge
* La libération des camarades afghans détenus en centres fermés.
* Le retour en Belgique des afghans expulsés



Nous sommes tous des réfugiés Afghans... 

Jawadjanh a quitté l'Afghanistan à l'âge de 6 ans, avec ses parents. Il n'a plus, dans ce pays, que des cousins éloignés qu'il n'a pour ainsi dire jamais connus. Il souffre d'épilepsie et c'est d'ailleurs pour des raisons médicales que le vol de la semaine dernière avait été annulé (reporté). Il faut croire qu'entretemps, il est guéri, puisqu'il a été expulsé ce mardi 28 janvier au matin...


Quant à cet homme qui préfère ne pas montrer son visage, il a été blessé aux mains lors d'un attentat qui a fait sept morts.



Mais pour le CGRA, son témoignage n'est pas crédible...

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Liens
Les pierres bleues : documentaire de Philippe Jadin


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Ce texte a été envoyé aux politiques dont les adresses suivent, avec ce préambule :

Mesdames, Messieurs les Ministres, Député(e)s à la Chambre et au Sénat, Bourgmestres, échevin(e)s, conseillères et conseillers communaux.

Peut-être prendrez-vous le temps et la peine de lire ce récit où il est question de dignité humaine et où des vies sont en jeu. Si vous prenez ce temps, vous ne pourrez plus dire :

« Nous ne savions pas »...
C'est tout ce que j'espère de cette lettre.

Adresses mail : 


info@premier.fed.be, contact.reynders@diplobel.fed.be, info@vandelanotte.fed.be, info@ministredespensions.be, milquet@ibz.fgov.be, contact@mr.be, info@ckfin.minfin.be, info@laurette-onkelinx.be, kabinet@mod.mil.be philippe.close@brucity.be, Mohamed.Ouriaghli@brucity.be, els.ampe@brucity.be, cabinet.a.elktibi@brucity.be, cabinet.g.coomans@brucity.be, ans.persoons@brucity.be, malika.abbad@groen.be, fadibabxl@hotmail.com, jean-marie.amand@brucity.be, amranimustafa9@gmail.com, cbarzin@hotmail.com, mboukantar@hotmail.com, christian.ceux@brucity.be, cabinet.ph.close@brucity.be, derbaki@skynet.be, bart.dhondt@groen.be, elhammoudi@yahoo.fr, elhamrouni7126@yahoo.fr, ergenyusuf@hotmail.com, hamzafassi@gmail.com, mica.francois@gmail.com, zoubida.jellab@numericable.be, catherine.lemaitre@gmail.com, naimamaati@hotmail.com, maingainfabian@hotmail.com, pres.1000@cpasbru.irisnet.be, mounia_mejbar@hotmail.com, info@joellemilquet.be, fatima.moussaoui@hotmail.com, marie.nagy@ecolo.be, alain.nimegeers@gmail.com, jacques.oberwoits@mos-law.com, rebeccaoverloop9@gmail.com, frederique.ries@europarl.europa.eu, claudine.dussart@skynet.be, moureaux@senators.senate.be, fatma.pehlivan@vlaamsparlement.be, freya.piryns@groen.be, jan.roegiers@vlaamsparlement.be, saidi@senators.senate.be, louis.siquet@skynet.be, cecile.thibaut@ecolo.be, secretariat@dominiquetilmans.be, mieke.vogels@vlaamsparlement.be, fabiennewinckel@yahoo.fr, zrihen@senators.senate.be, debethune@presidium.senate.be, ancbert@gmail.com, arena@senators.senate.be, beke@senators.senate.be, bellot@senators.senate.be, hassan.bousetta@gmail.com, brotchi@senators.senate.be, cheron@senators.senate.be, info@dirkclaes.be, daems@senators.senate.be, defraigne@senators.senate.be, delperee@senators.senate.be, bourgmestre.demeyer@liege.be, info@gdeprez.be, leona.detiege@euphonynet.be, dalila.douifi@s-p-a.be, andre@andredubus.be, benoit.hellings@ecolo.be, jean.francois.istasse@skynet.be, zakia.khattabi@ecolo.be, freddy.thielemans@brucity.be, info@charlespicque.be, faouzia.hariche@brucity.be, marion.lemesre@brucity.be, Cabinet.k.lalieux@brucity.be, mohammed.jabour@lachambre.be, christophe.lacroix@lachambre.be, karine.lalieux@lachambre.be, marie.claire.lambert@lachambre.be, alain.mathot@lachambre.be, yvan.mayeur@lachambre.be, laurence.meire@lachambre.be, linda.musin@lachambre.be, ozlem.ozen@lachambre.be, andre.perpete@lachambre.be, vincent.sampaoli@lachambre.be, franco.seminara@lachambre.be, manuella.senecaut@lachambre.be, eric.thiebaut@lachambre.be, bruno.vangrootenbrulle@lachambre.be, christiane.vienne@lachambre.be, hans.bonte@dekamer.be, maya.detiege@dekamer.be, david.geerts@dekamer.be, caroline.gennez@dekamer.be, meryame.kitir@dekamer.be, renaat.landuyt@dekamer.be, rosaline.mouton@dekamer.be, karin.temmerman@dekamer.be, bruno.tobback@dekamer.be, bruno.tuybens@dekamer.be, dirk.vandermaelen@dekamer.be, ann.vanheste@dekamer.be, peter.vanvelthoven@dekamer.be, ahmed.laaouej@psmail.be, paul.magnette@charleroi.be, courrier@philippe-mahoux.be, bertin.mampaka@mampaka.be, meyrem.almaci@dekamer.be, ronny.balcaen@lachambre.be, juliette.boulet@lachambre.be, eva.brems@dekamer.be, kristof.calvo@dekamer.be, wouter.de.vriendt@dekamer.be, zoe.genot@lachambre.be, muriel.gerkens@dekamer.be, daniel.bacquelaine@lachambre.be, david.clarinval@lachambre.be, philippe.collard@lachambre.be, valerie.debue@lachambre.be, francois.dedonnea@lachambre.be, corinne.depermentier@lachambre.be, olivier.destrebecq@lachambre.be, denis.ducarme@lachambre.be, philippe.goffin@lachambre.be, luc.gustin@lachambre.be, kattrin.jadin@lachambre.be, mariechristine.marghem@lachambre.be, charles.michel@lachambre.be, valerie.caverenne@lachambre.be, veronique.bonni@lachambre.be, colette.burgeon@lachambre.be, jean-marc.delizee@lachambre.be, laurent.devin@lachambre.be, isabelle.emmery@lachambre.be, julie.fernandez@lachambre.be, andre.flahaut@lachambre.be, andre.frederic@lachambre.be, olivier.chastel@chastel.fed.be, info@wathelet.fed.be, courard@minsoc.fed.be, info@servais.belgium.be, info.maggiedeblock@ibz.fgov.be, info@deconinck.belgium.be, jenne.depotter@dekamer.be, roel.deseyn@dekamer.be, carl.devlies@dekamer.be, leen.dierick@dekamer.be, gerald.kindermans@dekamer.be, nahima.lanjri@dekamer.be, nathalie.muylle@dekamer.be, gerda.mylle@dekamer.be, bercy.slegers@dekamer.be, raf.terwingen@dekamer.be, steven.vanackere@dekamer.be, jef.vandenbergh@dekamer.be, liesbeth.vanderauwera@dekamer.be, nik.vangool@dekamer.be, stefaan.vercamer@dekamer.be, kristof.waterschoot@dekamer.be, josy.arens@lachambre.be, christophe.bastin@lachambre.be, christian.brotcorne@lachambre.be, georges.dallemagne@lachambre.be, benoit.dreze@lachambre.be, catherine.fonck@lachambre.be, joseph.george@lachambre.be, benoit.lutgen@lachambre.be, jeanne.nyanga-lumbala@lachambre.be,


jeudi 12 décembre 2013

Since words alone are not enough, let's do it with pictures...

The law is the law but, sometimes, when bad, it needs changing, otherwise we would still have slavery
Daniel Alliët, priest at the Béguinage church


It all started on 26 September...



That day, shocked by the story of the violently repressed demonstration of the previous day, I went to 127 rue du Trône, for news of the 400 Afghans who have been occupying the building for the last 3 weeks... As I got there, their eviction was underway. On the street, Afghans, supporters, journalists and passers-by were witnessing the spectacle, amazed and powerless, shocked and sad. Even this policeman seemed to question his role in this event... 

A few days earlier, Yvan Mayeur, then President of the Samusocial and CPAS of Brussels, showed his indignation in the media : this occupation was « an attack against the homeless and those who care for them », « a disaster for the planned winter action » : refurbishment of the building was to start on 1st October. The order to evict the Afghans had therefore been given on behalf of the Samusocial represented by lawyer Marc Uyttendael.






However, the order of eviction is maintained. Enough to ask oneself about the lawfulness of the action... With the Afghans' eviction, why decide not to use the building? Yvan Mayeur talked about refurbishment, what of it? What kind of works were to last a month and a half? One can assume they might have to do with adequate sanitation facilities in order to convert an office building into a decent shelter for the winter action. Works that would necessitate official authorisation. And yet, try as you may, you will find no reference to such a request on the official Urbanisation site of Brussels region, on 127 rue du Trône. 

The law is the law.




No doubt, we would be told that the nature of the refurbishment was only light, (provision of beds and furniture)... Yvan Mayeur, who has just been sworn in as Mayor of Brussels, could also maintain that installing beds and cupboards would need a month and a half. No, I reckon he will not tell us anything: the topic of his current interviews is his new look which will require him from now on to wear a tie. Now, that is a worthy piece of information! 

30th September, eviction from the Church of Sainte Croix



Driven away from rue du Trône, the Afghans thought they had found shelter in the church of Sainte Croix, where 10 years ago, they had led a collective action. However, the new priest doesn't see things in the same light.... The Police force, which does not appreciate being photographed, is nervous. Taking a photograph of a member of the police force at work would seem to be ' illegal' and 'Disperse' gets translated into 'Raus'!

And yet, despite his arrogance, this policeman is wrong when quoting his right over unauthorised use of his image: « The argument based on privacy and right of image is not above the right of democratic control (...) «the latter can be invoked as much by journalists as by anyone taking on that role»(Olivier Stein, lawyer spécialised in cases of police violence). 

The law is the law.


The Afghans will have to leave by the back door in search of a new shelter...

Following a few nights spent in the Sports Hall of the ULB, they settle in an ex Onem building, Chaussée de Charleroi. 

Daddy, look, I am in jail...



One of my first Afghan friends is that little boy's dad. He left the following comment on my Facebook page: This is my son, and when he saw the picture he said: look, I am in jail...


That day, the police sent in by Charles Picqué, mayor of Saint-Gilles, attempted once more to drive away (=evict) the Afghans, but supporters present at the location thwarted the action. However, no-one could enter or leave the building. Bread, water and fruit had to be passed on through the building site fences - fences through which the story of Snow White and the seven dwarves was read to this child... And against all odds, the Afghans keep smiling at the signs of support.



That day too, the police refused to be photographed and were particularly nervous. One asks me for identification; no problem, I have done nothing I can be blamed for. He threatens me with legal action if I publish the picture I have just taken of his colleague “and superior” (this might earn him a promotion). I maintain that it is not illegal, the exchange reaches a dead end, I walk away and carry on taking pictures.
The law is the law

A few days later, the Afghans go back to the building rue du Trône, demonstrations continue.

22nd October, the police charge brutally




The expression of this driver, stopped at a red light witnessing the scene, says it all… and yet, she doesn't know that earlier, the police made indiscriminate use of tear gas against the demonstrators sitting peacefully, women, children and men, the young and the less young. She doesn't know that a chief of police squeezed the neck of an Afghan man and that when challenged to at least let the women and children leave, this same chief of police replied: I see no women and children here, I see only animals... 

« All animals are equal, but some are more equal than others » (George Orwell, Animal Farm) 

The law is the law 

When called to explain police violence which took place a month earlier at the same location, the then Mayor of Brussels, Freddy Thielemans, justified the actions of the police, mentioning that « he could not accept that adults use children as human shields in demonstrations, the reason for which they could not understand » 

And the debate rages on: children in demonstrations, for or against? How could we not have thought of this, but of course, one must be reckless to demonstrate with children!

But, if children stay away with their mothers, the police get nervous and suspect trouble... whatever demonstrators decide to do, they can't win.

And think of this, no children in demonstration today, then what next? No women either? And since we're at it, let's not allow the older ones, those unable to run. And maybe one day, demonstrations would be reserved for those men fit to fight and we could call it war! 

 

In fact, for some, it is already war, or why else use the term «human shield»...

It is true that the (brand new ex-) Mayor of Brussels will not even have to pretend to be a socialist: his natural temperament as promoter / entrepreneur / speculator will do wonders in the NEO project, the mega-mega-mall (what for?) on the Heysel plateau, linked with the proposed new national football stadium (what for? Ah yes, to generate economic benefits: for whom?). Definitely, socialists’ priorities never fail to surprise...


The church at the Béguinage



 

« When I feed the poor, they call me a saint. When I ask why they are poor, they call me a communist». 

This sentence of Dom Helder Camara, Brazilian bishop (1909-1999), is often quoted by Daniel Alliet, the parish priest of the Béguinage where the Afghans have sought refuge. And this nagging question remains the same, whether the poor are Belgian, Czech or Chinese. Or whether Afghan and undocumented.

One might also ask why the Afghan refugees fled their country. Why does the website of the Ministry of Foreign Affairs warn that any trip to Afghanistan is to be avoided because of the dangers there and why would it be safe for Afghans that are repatriated. Why is that country divided into safe and unsafe areas, when we know that the situation is generally unstable everywhere? Why is Kabul considered a safe city when a fortnight ago, there was still an attack there, that killed 13 people? Why is the airport in the hands of the Belgian army, if Kabul is safe?

Why was Aref killed, shortly after his return, in a supposedly safe area? And by whom?



Freddy Roosemont, Director of the Foreign Office has addressed this issue in a subtle way and that says a lot about his state of mind: «That we cannot say but hey, all Afghans are a bit extreme, I think! »

Beautiful neutrality and professionalism displayed by this director, who probably thought he was at the Café du Commerce. It is true that he came to the church of the Béguinage, not for a discussion, but for an information session during which he distributed to Afghans postcards on the «voluntary return».



If it was to be done again, we’d do exactly the same!

And to think that Aref, like most undocumented Afghans today, worked, paid taxes, kept the economy going ... before a bounded administration led by an uneducated and classless character refuses his refugee status!

And to think that people are returned to a country at war, while we roll out the red carpet under the feet of tax exiles, returning actors and friends of dictators of the former USSR, which they hasten to appoint honorary citizens, when it is not directly the purest mafia who come here to launder their dirty money  and even get Belgian nationality, with the help of our politicians... 

The law is the law 

What law? The law of the strongest that crushes the weak? The one where the rich man has all the rights, and the poor has none? The law of the jungle, in fact, in addition to speculation ...

And to think that our political leaders today have for their only compass (not to talk about their social project!) the opinion surveys on which they surf between a catch phrase, a 'people' article and a street party where they will go to shake hands ... Maggie De Block races ahead in the polls and it is the whole government who smiles! All ballots that she collects are votes that will not go to the N-VA and these ladies and gentlemen will keep their precious position of Minister, so what, these 450 Afghans without status, what do they matter after all!

The important thing is to stay in power and not speak "Human Rights" except when it comes to paying homage to distant causes, in time or in space, or to those who are missing, like a few days ago when Elio di Rupo, Rudy Demotte, Kris Peeters and Didier Reynders went to Nelson Mandela's funeral, on December 10, the International Day of Human Rights.

That same day, at 6 am, an Agfhan refugee, who was in a detention center for 4 months, was deported to Kabul. That day, two of the hunger strikers in solidarity with the Afghans were in their 18th day of strike ...



Everything in the deafening silence of the media, too busy looking for advertisers and article topics beside which their advertising will be highlighted ... It seems that they are finally beginning to step out of their silence: it was time ! Time for journalists to do their job as journalists! It is time for politicians to do their job serving the public, and not only to serve the market or gun dealers, those weapons that Afghan refugees are fleeing. 

«If I knew something useful to my family and not to my country, I should try to forget it. If I knew something useful to my country and harmful to Europe, or useful to Europe and harmful to the human race, I should consider it a crime.» 

(Montesquieu, 1689-1755).


(photo Laurence Vray)



Yes I know, today, it is better to include ephemeral stars of reality TV just for the “buzz” and / or win voting intentions, collect “likes” on Facebook or be retweeted in 140 characters maximum, 4 to write «LOL!»

But now, the goal in life is not to drive the "buzz" ... and if we want the world still to be something tomorrow, if we want to continue patronizing others about civilization, someday we will have to stop wallowing in human stupidity and raise the level of the debate a bit above cretinism that some feel they must submit to scrounge a few votes! 

 This Afghan girl, who looks at me, smiling, confident, even benevolent, is now hostage to your electoral calculations and your seduction attempts of rebate to your electorate. Oh sure, we do not expel families, it's true. But we remove parents right to work to feed their children, give them a roof, allow them to go to school to learn, or to hospital when they are sick ... 

It is the height of cowardice and cynicism of the Belgian state which leaves parents the responsibility of an unimaginable «voluntary return» to a country at war. 

The law is the law 
What law? Pontius Pilate’s?


How many votes are worth the life of this girl and the 450 Afghans who, like her, have no status?


To what extent will you raise the unacceptable before you wake up contemplating the damage?


For the hunger strikers, supportive, generous, determined, time is running!

For a society worth living in, it is almost too late: the brown wave is already here and to counter it with arguments, rather than coax it with the seduction, the ranks are thinning!

And it is much more than the fate of the Afghans, which is in question today, because if we agree with this injustice, with police violence, the intimidation of citizens showing solidarity, these laws applied with variable geometry ... it opens the door to any abuse. For all of us, at different stages.

We are perhaps not many but still, we are more than a few to say a resounding and unconditional no to this society on the skids, and every day we are a few more to support the Afghans and their demands.

And while your nose is glued to the handlebar of the elections, we prepare a feast with the Afghans. On 18 December in the Béguinage, there will be music, smiles, meetings, hope…

And no matter what happens on the evening of the party,
we will fall asleep with our heart in the stars.




26 December 2013 
On 22 December, three days after a march of 70 km between Brussels and Mons, we went to visit Prime Minister Elio Di Rupo in his land and we entered the streets of Mons singing Bella Ciao.





After a night in front of the City Hall, in tents or on the ground, we have been promised a meeting with the Prime Minister. Meager proposals were made. In a next step scheduled for January 11 to 13, 2014, we will return to Ghent in Flanders, to meet the people in the same spirit of open dialogue that we have begun. 


20 January 2014

And the adventure continues! Always on the road, singing and dancing, we went through towns and villages to Ghent.

In the end, we wondered if people in opulent homes in some neighbourhoods, who sometimes closed their curtains as we passed, even knew their next door neighbours. No chance as an Afghan then...

In cities and smaller areas, there were numerous expressions of support and sympathy. The welcome in Affligem, Wetteren and Ghent , by the support committees and authorities, as well as the support of Archbishop Léonard, calling on politicians for a moratorium on deportations to Afghanistan, this all warmed our hearts !


We continue ... and above all On lâche rien !  (We don’t give up!)




27 January 2014

So far, no individual claim submitted after meeting the Secretary of State and the Prime Minister has received a favourable response ... Two expulsions to Kabul took place, two others were reported, including one to be held Tuesday, 28 January.

The group of Afghans requests:
* A moratorium on expulsions to Afghanistan,
* A residence permit for all Afghan nationals present on Belgian territory,
* An independent investigation on the situation in Afghanistan,
* A review of the Belgian migration policy,
* The release of Afghan comrades held in detention centers.
* The return of Afghan deportees to Belgium.

We are all Afghan refugees...  
Jawadjanh left Afghanistan at the age of 6, with his parents. In that country, he just has distant cousins ​​he has never known so to speak. He suffers from epilepsy and it was for medical reasons that the flight was canceled (postponed) last week... We must assume that in the meantime, he has healed, because he was deported on Tuesday morning, 28 January...

As for the man who prefers not to show his face, he was wounded in the hands during an attack that killed seven people.

For the CGRA, his testimony is not credible: it has no photograph with those who planted the bombs...





Links



Les pierres bleues (the blue stones): documentary by Philippe Jadin

Claude Semal se mêle des Afghans (Claude Semal mingles with the Afghans), by Alain de Halleux
Ballade de Noël (Christmas ballad) by Noé Preszow
Afghans in Brussels : They keep singing !
Photos : The Afghans, series of portraits, by Laurence Vray



The site 450 Afghans sans statut (450 Afghans without status)

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This text was sent to politicians whose addresses follow, with this preamble:
(Dear Ministers, MP(s) in the House and Senate, mayors, alder(wo)men, consultants and municipal councillors.



Perhaps you will take the time and trouble to read this story as it is about human dignity and where lives are at stake. If you take this time, you cannot say:

"We did not know" ...